Olivier Costa : Destins animés
On a tous rêvé de se constituer une collection idéale, sa propre sélection, l'inventaire de ses passions. Olivier Costa décline le catalogue de ses passions automobiles... On a tous imaginé un musée qui les réunirait. Or il n'est pas facile de le concrétiser et pas seulement pour une question de budget : simplement pour un problème de disponibilité. Sans parler des exemplaires uniques jalousement conservés, à l'instar de la fabuleuse Jaguar D-Type recarrossée par Giovanni Michelotti en 1963.
Alors, pourquoi ne pas se replier sur un musée imaginaire ? Olivier Costa a empoigné son Bic Cristal et il est passé à l'acte. Cette collection merveilleuse, il l'a élaborée sur le papier pour donner naissance à un sympathique ouvrage regroupant les Trésors automobiles du XXe siècle . Olivier Costa est arrivé tard dans ce milieu de l'histoire de l'automobile. Politologue, spécialiste de l'Union européenne et des institutions françaises, il griffonna ses premiers dessins pendant les réunions interminables à l'université de Bordeaux.
En 2018, il se mit sérieusement au dessin pour illustrer des carnets de voyage. Deux ans plus tard, pendant la pandémie de Covid, il se focalisa sur l'automobile à la faveur du confinement. Toujours avec la même technique : avec cette mine de plomb qui lui permet de tracer des lignes fines et précises, en noir et blanc. Toujours réalisées à partir de documents photographiques, les illustrations sont fidèles, elles ne trichent pas et elles acquièrent du charme par le jeu des ombrages. Le thème est vaste et infini : Olivier Costa dessine les voitures qu'il aime, de toutes les époques, de tous les styles, de tous les pays. On ne tarde pas à discerner les préférences de l'impétrant et une attirance particulière pour les modèles sportifs. Pour la période d'avant la Seconde Guerre mondiale, ses choix sont rares mais pertinents. L'artiste s'attarde sur la formidable et unique Delage D8-120 S réalisée par Pourtout en 1937. Olivier Costa ne peut pas non plus cacher son intérêt pour les carrosseries italiennes des années 1950 et 1960. Toutes les grandes créations des carrossiers transalpins sont soumises à son œil. Y compris des automobiles méconnues comme la Bizzarrini 5300 GT Strada dessinée pour Bertone par un Giorgetto Giugiaro encore jeune et déjà virtuose. En somme une rencontre de virtuosités.
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