Alpina : le monde d’Enak Gavaggio
Piolet à la main, crampons aux pieds, Enak Gavaggio saute au fond d'une crevasse au sommet d'un glacier comme nous au-dessus d'une flaque d'eau sur un parking. La montagne, ses sommets, ses glaciers et autres pentes vertigineuses font partie de ses terrains de jeux favoris. Un as de la glisse sous toutes ses formes qui mord la vie à pleines dents tout en renvoyant une image un peu barge. Ce grand enfant au look improbable vient pourtant de couper sa longue tignasse pour un iroquois déstructuré « avec une queue de rat » comme il aime le préciser. Ce gars-là n'improvise jamais. Avant de se lancer un défi, il réfléchit, calcule, prend le temps de se poser et enfin, si tout est OK, il fonce. Exactement la même stratégie qu'il adoptait lorsqu'il était en compétition. Une méthode qui lui a toujours réussi.
Une montre est un outil indispensable pour un cascadeur de l'extrême comme moi
Son palmarès est là pour en attester : sept médailles de skicross aux X-Games, cinq Coupes du monde de skicross, cinq médailles en Championnat du monde ainsi que la 4e et la 5e place lors du Freeride World Tour. Ce qui explique pourquoi Enak Gavaggio ne considère pas une montre comme un accessoire mais comme un outil. Ambassadeur de la maison Alpina depuis cinq ans, c'est à l'occasion du lancement à Courmayeur de la nouvelle Alpina Extreme Automatic qu'il parle de son rapport au temps, à la montre. « Lorsque je ne porte pas ma montre, je me sens perdu, dit-il. Je ne l' enlève même pas pour dormir. Je sais que tout le monde trouve que les smartphones peuvent remplacer les montres mais en montagne c'est faux ! Non seulement un iPhone provoque des interférences sur l' équipement de sécurité, mais il n'y a pas toujours de réseau, sans parler du froid qui tue les batteries.
Et surtout, pas facile de manipuler un téléphone avec des gants. » Enak Gavaggio porte donc toujours une montre sur le terrain. Avant de se lancer il doit tout chronométrer, le temps d'une descente hors piste, d'un vol en base jump ou d'une randonnée en haute montagne. Il doit également savoir quand le soleil se couche, être ponctuel pour les remontées mécaniques s'il doit rallier deux vallées en un temps record. Et une fois toutes ces mesures effectuées, il devient indispensable dans l'action de savoir si le timing est respecté. « En fait, je suis comme un cascadeur, je dois tout maîtriser pour être en sécurité. » Enak est un sportif de haut niveau un peu foufou mais raisonnable. Il lui arrive d'avoir peur, lorsqu'il est dans l'extrême, comme le serait un skieur débutant en haut d'une piste noire. C'est la raison pour laquelle il prend très à cœur son rôle d'ambassadeur des montres Alpina. « Si la montre est au top, je me sens protégé, glisse-t-il. Je ne me considère pas comme un influenceur pour Alpina mais comme un athlète légitime qui conseille, teste et approuve. Si la montre que je porte casse ou s'arrête, c'est qu'il y a un vrai souci. En revanche, si la montre me résiste, elle résistera à tout le monde. Être ambassadeur c'est un vrai job. » Un travail qu'il va une fois de plus faire avec passion en 2023 à l'occasion d'une expédition en autonomie en Norvège afin de rallier différents fjords. Une aventure extraordinaire qui lui réservera de nombreuses bonnes (et mauvaises) surprises. Autant d'imprévus enrichissants pour l'homme et aussi pour Alpina dans le développement de sa prochaine montre de l'extrême. MH
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