Thibault : à fleur de peau

Thibault est un sportif de haut niveau qui aime l'action, et ce en toutes circonstances. Lorsqu'il est sur le terrain, mais pas seulement. S'il est fan de montres depuis sa plus tendre enfance, il s'est découvert une âme de collectionneur depuis peu…

« Petit, j'adorais les Swatch mais rien de plus. Ensuite je me suis tourné vers des modèles électroniques, gadgets, je me souviens très bien de ma Casio calculatrice. Lorsque j'ai débuté ma carrière et par conséquent mes entraînements à répétition, je portais une Tissot T-Touch, le parfait accessoire du sportif en quête de performances… »

Le déclic horloger

Les goûts du jeune Thibault ont évolué en fonction de son mode de vie et soudainement, tout a basculé. Il est tombé dans la collectionnite aiguë en un éclair. Ce qui est le plus surprenant, c'est qu'il lui aura fallu plus de vingt ans pour succomber. C'était quelques mois avant la crise COVID, Thibault est installé en Suisse, il est devenu un homme, marié, père de famille, et très rapidement, un grand collectionneur.

C'est là que nous y revenons, le sportif de haut niveau aime l'action et il s'est mis à acheter, bien acheter d'ailleurs, avec frénésie. Il nous raconte son histoire avec au poignet sa MB&F Legacy Machine Sequential EVO éditée à seulement 20 exemplaires pour le monde.

« Tranquille sur ma terrasse dominant le lac, entre deux avions, je me suis instruit. C'est fou comme c'est devenu facile grâce à Internet… J'ai participé à des forums et j'ai rencontré des gens formidables qui m'ont aidé, conseillé, qui ont fait preuve de générosité en partageant leurs expériences. Je pense à certains maître-horlogers qui m'ont accueilli dans leurs ateliers, Laurent Ferrier, Romain Gauthier, Vianney Halter, Kari Voutilainen… Mais également à Aurel Bacs, le célèbre commissaire-priseur attaché à la maison de ventes Phillips Watches et à son collègue et ami, Alexandre Ghotbi, quant à lui directeur des montres Europe et Moyen-Orient. Ils m'ont appris l'art d'acheter aux enchères. » Dès lors, Thibault s'est forgé un goût bien à lui, qui lui ressemble, et a créé une collection à part, très éclectique, en phase avec son ouverture d'esprit.

Une collection d'une trentaine de pièces rassemblant tous les styles et les plus grands noms de l'horlogerie.

Thibault

L’art de collectionner

Il aime les belles choses, rares, il est toujours très attiré par les séries limitées. Il se définit comme une sorte de caméléon qui peut changer radicalement de look. Il collectionne aussi bien de petites montres comme une Gérald Genta en or avec un cadran en lapis-lazuli et un compas en guise de boucle des années 80 ou une DB 28 surdimensionnée de De Béthune.

Dans sa collection se côtoient des montres modernes et sport-chics, comme une Nautilus ou une Royal Oak, et des trésors vintage comme une Vacheron Constantin en or rose à cadran saumon de 1950 extrêmement rare signée du retailer Meister Rio, une Rolex Padellone de 1953 ou encore un Daytona produit pour les forces spéciales aériennes du Pérou des années 60.

Il a toujours été séduit par la fonctionnalité des objets et craque plus facilement pour des complications comme les tourbillons, les GMT, les chronographes ou les quantièmes perpétuels. Il peut se lasser rapidement, ayant pour habitude de vendre pour racheter, d'échanger… Il est patient, se positionner sur une liste d'attente chez Rolex, H. Moser & Cie ou Audemars Piguet ne lui pose aucun problème.

Il aime les têtes de mort, que l'on retrouve sur ses bras tatoués, sur son mug ou sur une des toiles trônant dans son salon, il s'est offert la Chopard Skull L.U.C. extraplate… Thibault considère ses montres, une bonne trentaine au total, comme de véritables œuvres d'art, mais il les porte toutes. « Je ne porte jamais la même montre deux jours de suite. » Une passion qu'il aimerait bien transmettre à ses deux garçons.

«J'ai le projet d'offrir une TAG Heuer à mon aîné mais pour le moment il ne porte pas de montre. En revanche, le plus jeune m'en parle très souvent et il commence à s'y connaître… On verra. » En attendant, il pense à lui, conserve son enthousiasme et s'émerveille encore et toujours devant la créativité du monde merveilleux de l'horlogerie. « C'est fascinant comme les horlogers arrivent encore à nous surprendre, par exemple en proposant des moyens inédits de lire l'heure. »

Ce qui explique pourquoi son prochain achat pourrait bien être une pièce signée par un horloger indépendant. Hyt et ses heures fluidiques, Urwerk et ses heures satellitaires ou Rexhep Rexhepi. « L'horloger le plus hot du moment, j'ai eu la chance de le rencontrer, d'aller dans son atelier situé en vieille ville à Genève, il est vraiment cool. Sa nouveauté affiche les heures par des chiffres arabes qui se retournent… »