L'une des collections américaines les plus fabuleuses est sans conteste celle de Peter Mullin. Cet amateur éclairé s'est concentré sur un thème principal : l'industrie automobile française. Inauguré en avril 2010, le musée de Peter Mullin se trouve à Oxnard, à une soixantaine de kilomètres au nord de Los Angeles. À l'inverse de l'aspect extérieur du bâtiment, la scénographie est remarquable, rendant hommage à la créativité de la famille Bugatti, avec le mobilier de Carlo Bugatti, le père d'Ettore, les sculptures de Rembrandt, le frère, et les carrosseries de Jean, le fils. Peter Mullin a rassemblé quelques-unes des pièces les plus significatives de l'âge d'or de la carrosserie française, essentiellement celles réalisées au cours des années 1920 et 1930. On peut y voir toute la saga des réalisations de Gabriel Voisin, ainsi que l'une des trois seules Bugatti Atlantic existant au monde, pour ne citer que quelques exemples. Peter Mullin possède aussi plusieurs oiseaux rares qui expriment la face la plus flamboyante de l'art de la carrosserie. Visite privée.
Avec son huit cylindres de 5,3 litres, la “46” mérite son surnom de “Petite Royale”. Cet exemplaire, carrossé à l'origine en Tchécoslovaquie chez Uhlik, a reçu une copie de la carrosserie dite “semi-profilée” dessinée par Jean Bugatti dans un style marqué par d'amples mouvements, des courbes qui s'enchaînent et s'entrelacent avec grâce. La découpe des vitres prend la forme d'une larme qui habille le pare-brise fortement incliné et qui se prolonge dans une pointe effilée jusqu'à l'angle du radiateur.
À l'origine, il s'agissait d'une voiture de compétition, habillée sommairement sous la forme d'un spider biplace course avec les roues à l'extérieur. Elle avait débuté au Grand Prix de la Marne en juillet 1937. En 1945, elle fut vendue à un client français qui commanda à Henri Chapron sa transformation sous la forme d'un coupé de grand tourisme. Celui-ci exécuta la commande dans son style élégant et classique qui sut magnifiquement exploiter les ressources d'un châssis de course, son empattement court et ses grandes roues.
En octobre 1937, Talbot révéla le premier exemplaire d'une série de dix voitures extraordinaires que le carrossier Figoni & Falaschi nommait “coupés aérodynamiques” mais que la postérité surnomma “gouttes d'eau”. L'inclinaison du pare-brise, sa douce liaison avec le capot, les vitres latérales ovoïdes, les ailes avant en forme d'obus, les phares abrités sous une grille profilée, la pointe arrière fuyante. .., autant d'élans stylés qui composent un ensemble époustouflant. Cet exemplaire avait débuté au Motor Show de Londres. À la fin des années 1930, la carrosserie a connu son âge d'or exalté par la personnalité de plusieurs créateurs au talent singulier.
Le carrossier Figoni & Falaschi a réalisé une petite série de onze modèles de ce type qui étaient basés sur un dessin original dû à l'illustrateur Géo Ham. Le premier exemplaire fut dévoilé au Salon de Paris 1936. Les ailes carénées s'inspirent des habillages des trains d'atterrissage de l'“Arc-en-Ciel”, avion créé par René Couzinet. Malgré les effets de manche et les surcharges ornementales, cette Delahaye séduit par son expressionnisme. Le modèle présenté avait été commandé initialement par un client de Bombay. Le carrossier Figoni & Falaschi a été l'un des représentants les plus flamboyants de la tendance baroque de la carrosserie
La mythique Bugatti 57 SC Atlantic, produite en seulement quatre exemplaires, aurait dû avoir une suite. Dès janvier 1937, Jean Bugatti avait lancé l'étude de ce nouveau modèle du Type 64 établi sur un châssis en alliage léger et il en avait dessiné les premiers croquis. Sa mort accidentelle en 1939 a mis un terme au projet, mais Peter Mullin a fait réaliser une évocation de ce qu'aurait pu être cette sublime berlinette avec l'aide de Stewart Reed Design pour le style et de Automobile Metal Shaping Company pour la fabrication. Que serait devenu le style de Bugatti si Jean Bugatti n'avait pas disparu accidentellement en 1939 ?
La maison Figoni & Falaschi réalisa deux exemplaires de cet impressionnant roadster équipé d'un V12 de 4,5 litres caractérisé par un style flamboyant, hésitant entre classicisme et panache, et marqué par ses ailes carénant entièrement les roues. Le premier fut exposé au Salon de Paris, en octobre 1938, le second - celui de Peter Mullin - fut envoyé à New York pour l'exposition universelle qui ouvrit ses portes en avril 1939 pour célébrer le 150e anniversaire de sa démocratie et de l'élection de son premier président. Plusieurs voitures d'exception illustraient la créativité des artisans français à l'exposition “Le monde de demain” à New York.
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