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Marie Tabarly : Breitling remonte à bord du Pen Duick VI

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Marie Tabarly : Breitling remonte à bord du Pen Duick VI
© Guillaume Plisson
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Tout le monde connaît Éric Tabarly, légende de la course au large, double vainqueur de la Transat anglaise (STAR), disparu en mer en 1998. On connaît moins Marie Tabarly, sa fille unique. On a tort, cette navigatrice de 38 ans est charmante et pleine d'énergie ! Breitling l'a choisie pour ambassadrice. Éric était également très proche de cette manufacture helvète. Il signe même en 1981 une collection de montres dédiée à la navigation et aux sports nautiques. Chaque pièce est gravée de la mention “Designed and tested with Éric Tabarly”.

« Quand je navigue, je ne suis pas là pour faire de la figuration. Mais ma priorité reste d'emmener tout mon équipage, à bon port. »

Rendez-vous à Lorient, port-arsenal du Morbihan. Sur place, le temps oscille entre grand beau et franchement dégueu. Plusieurs générations de Pen Duick (“petite tête noire” en Breton), les bateaux d'Éric Tabarly, sont amarrés le long du quai. Nous embarquons sur un Zodiac pour rejoindre Marie Tabarly quelque part entre le continent et l'île de Groix toute proche. Notre capitaine d'un jour barre Pen Duick VI, puissant monocoque en alu de 22 m, lancé par son père, en 1973. Nous accostons son navire, bord contre bord, comme des pirates des temps anciens. Mi-créole, mi-bretonne, elle tient de sa mère Jacqueline, d'origine martiniquaise, son abondante chevelure bouclée qu'elle laisse flotter au vent et sa peau bronzée. On retrouve son illustre marin de père dans ses épaules larges et carrées et ses appuis solides. Nous la voyons distribuer les commandements à son équipage 100 % masculin qui s'exécute avec entrain. Il est derrière elle, le temps de la légère timidité et du petit air réservé qu'on lui connaissait.

Une vraie personnalité

En digne héritière de son père, Marie aime les voiliers et la course au large. Elle n'est pas un clone de lui pour autant. Elle a sa propre personnalité, ses propres centres d'intérêt. Ainsi, elle voue une véritable passion aux chevaux. Elle a exercé un temps en tant que comportementaliste équine. « Les chevaux dont je m'occupais étaient mal en point, perturbés, accidentés de la vie, se remémore-t-elle. Il fallait maîtriser leurs 600 kg de chair et de muscles, chercher à les comprendre sans pourvoir leur parler. » Elle découvre des bêtes très sensibles qui souffrent. « Quand je m'en occupais, je laissais le temps de côté. C' était eux qui me disaient quand la séance avait assez duré. Ils m'ont permis de me reconnecter avec moi-même. »

À cheval entre mer et équitation

Dans sa vie, Marie alterne les “phases” voile et cheval. « Là, je suis voile à fond, avec des engagements pour au moins 6 ans », déclare-t-elle. Le 10 septembre dernier, elle a pris le départ de l'Ocean Globe Race, une épreuve originale qui se joue sur bateaux d'époque, en l'occurrence pour elle Pen Duick VI, sans équipement moderne, ordinateur ou GPS.

« Pour se diriger, on utilise les instruments classiques : le sextant et la montre qui permettent de calculer la direction du bateau. Chaque seconde en plus ou en moins, c'est 4 miles nautiques d'erreur sur notre position géographique. Il est donc primordial d'avoir un outil précis et fiable », souligne-t-elle. La capitaine a troqué pour l'occasion sa plongeuse Superocean Heritage qu'elle porte habituellement pour deux montres Breitling électroniques : une Endurance Pro très légère et précise ainsi qu'une Emergency dotée d'une balise de détresse intégrée. Espérons que la navigatrice n'ait pas à s'en servir. « Je ne suis pas là pour faire de la figuration », assène l'énergique jeune femme. Pour ajouter aussitôt : « Mais ma priorité reste quand même d'emmener mon équipage, à bon port ».

« Je suis si contente d'être associée à Breitling. J'aime cette maison dynamique et passionnée qui se réinvente. Elle me correspond. »

Une montre à son nom et prénom

« Je suis si contente d'être associée à Breitling. C'est moi qui suis allée chercher cette marque , se remémore-t-elle. J'aime cette maison dynamique et passionnée qui se réinvente. Elle me correspond. » Son père avait déjà une Navitimer que sa mère lui a léguée quand elle est devenue capitaine de Pen Duick VI. « Il est prévu que je dessine une collection pour la manufacture. J'ai hâte ! Mais cela attendra mon retour dans 8 mois. » L'écologie est un autre sujet de prédilection de la navigatrice qui a monté en 2017 l'association The Elemen'Terre Project. Cette structure accueille sur Pen Duick VI des artistes, des scientifiques, pour des campagnes de réflexion à la manière d'un think tank. « Marie met son expérience et son engagement au service de la préservation de la nature et de l' environnement , se félicite Georges Kern, président de Breitling. Grâce à elle, nos engagements, nos messages sont portés encore plus loin. »

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Écrit par La Rédaction
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