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Hero – Claire et Alice en Fiat 500 : Fatras en Cotentin

Modifié le Écrit par La Rédaction
Hero – Claire et Alice en Fiat 500 : Fatras en Cotentin
© Alice Bertrand
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Les filles, vous ne vous connaissez pas mais je vous ai sélectionnées pour former l'équipe de choc de la mission “Road Trip sur le littoral du Cotentin ”. Je suis sûr que vous allez vous adorer. Partez vous balader sur les routes du Cotentin et rapportez-moi un beau bouquin.Voilà en substance ce qu'aurait pu dire Arnaud Digard, l'éditeur de ce livre Raod Trip sur le Littoral du Cotentin . Claire et Alice, ce sont un peu les Drôles de Dames, et lui, Charly. Considérant qu'un livre est avant tout une aventure humaine, c'est lui qui réunit nos deux créatives en leur laissant carte jaune pâle, presque blanche donc :« J'ai soumis mon plan de bataille et on s'est dit, avec Alice, que le mieux pour raconter ce road trip était de le vivre. Ça a été compliqué, plein de choses nous faisaient envie : la route du cidre, celle des peintres…

La Fiat 500 comme fil rouge au voyage

On a fini par choisir une seule et même route, celle du littoral, qui fait plus de 400 km de long. On commence notre road trip à la porte d'entrée de la Manche, l'estuaire de la Vire puis on suit la route côtière jusqu'au Mont Saint-Michel », nous explique Claire. L'instinct n'est donc pas réservé aux femmes puisque le résultat a sans doute dépassé les attentes d'Arnaud. Il faut dire que Claire, auteur, et Alice, photographe, sont amoureuses de leur région. Cette région c'est le Cotentin, situé dans le 50, connu sous le petit nom de “Manche”. Oui, c'est aussi le numéro flanqué sur le flanc de cette mignonne petite Fiat 500. Mais pourquoi un pot de yaourt ? Claire nous éclaire :

« Pour nous, elle évoque la Dolce Vita. Elle matche bien dans les paysages, elle attire l'œil. Forcément, se balader avec une voiture comme ça a favorisé les échanges avec les gens » Alice précise : « On a pensé à la 2 CV mais il y avait le coté “déjà vu”. Et puis il y a un côté féminin dans la 500. Cela dit, nous avons eu la volonté de ne pas la mettre sur toutes les photos» Des photos aussi poétiques qu'authentiques, comme nous l'explique la photographe : « C'est un territoire rigoureux. J'ai fait une grosse partie avec Claire et j'y suis aussi retournée seule parce que la lumière n'est pas facile. C'est ça qui est difficile et chouette en même temps, il faut être là au bon moment. En cinq minutes, la lumière peut changer complètement. » Claire renchérit : « Alice a un traitement de la photo très pur, qui colle à l'authenticité de notre territoire que j'aime pour sa rugosité. Pour aller à sa rencontre, il faut parfois faire l'effort d'affronter la tempête, le vent, les embruns, le froid… C'est tout ce que j'aime et c'est aussi ce qui transparaît dans les photos d'Alice.Vous ne trouverez pas de photos avec un ciel très bleu et des couleurs chaudes parce que la Manche ce n'est pas ça. C'est un territoire très brut qui se mérite. » Cette exigence se retrouve aussi dans les textes de Claire, mêlés de poésie. Et ne vous aventurez pas à dire à notre auteur que toutes les côtes manchoises se ressemblent : « Parler des côtes de la Manche, ce n ' est pas compliqué, ni monotone.Il y a un tel contraste, on passe de plages relativement plates à des falaises escarpées, déchirées, à des petits ports recroquevillés dans des criques… » Originaire de Cherbourg en Cotentin, Claire a une formation de guide interprète :« Mes premiers boulots, c' était de guider des groupes, de les emmener au Mont Saint-Michel, de leur faire visiter les plages du débarquement»Sa plume est aussi “taillée” par la mémoire manchoise : « Je parle de gens célèbres, d' hommes connectés à la Manche, d' artistes comme Jean-François Millet, Jacques Prévert, Boris Vian, Jean Follain, un poète un peu moins connu. » Ce livre est une mosaïque d' inspirations, on y parle d' histoire du territoire, mais aussi de légendes locales, de gastronomie. Claire nous emmène dans son monde lyrique : « Ce qui a été génial dans l'écriture de ce livre, c' est d' avoir pu parler du paysage à travers son ressenti. C'est ce que j'aime incarner, les paysages à travers les cinq sens. Ce n' est pas un guide touristique et c' est n' est pas un livre de voiture. On mélange un peu tout.La voiture est un prétexte, c'est notre fil… rouge. Nous les Manchois, on est souvent traversés à un moment ou à un autre par l'envie de tout lâcher pour partir voir la mer. »

Loin des clichés habituels, ce road trip est une façon de réapprendre la valeur du temps

Même volonté de patchwork visuel pour la partie iconographie comme nous l' explique Alice : Il y avait des incontournables comme les focus sur des personnages de la Manche, des produits. Des illustrations étaient plus judicieuses que des photos, elles enrichissent le livre façon carnet de voyage ». Pour produire la centaine de photos qui virevoltent au fil des pages, Alice a réalisé près de 7 000 clichés : « C' est deux ans de travail. Il fallait représenter les saisons. Parfois, je me faisais de grosses sessions de 4h du matin à 11h du soir. La sélection a été difficile… » Nos deux poétesses ne connaissent rien à la voiture, ce qui rend la chose charmante.Malgré le petit gabarit de l' auto qui permet d' aller presque partout, certaines rampes d' accès ont nécessité pas mal de concentration. Et puis une voiture ancienne, ça comporte quelques contraintes :

« Elle faisait un bruit d' enfer. J'ai regardé sous le capot et j'ai vu que l' échappement était relié au moteur par de gros boulons et qu' il en manquait trois sur quatre ! On a eu peur, on a réussi à trouver un garage, le monsieur nous a remis les boulons et on est reparti» Claire nous explique que ce livre nous réapprend à prendre le temps de faire les choses : « La Fiat 500 nous a permis de réaliser ça. On ne pouvait pas rouler à la vitesse qu' on voulait, on était dans cette pleine conscience de la route, du voyage, à apprécier le déplacement, à avoir le temps d' admirer les paysages, de choisir les endroits où on s'arrête.On ne peut plus faire ça avec les voitures modernes » La Route 66 ? Très surfait, allez plutôt dans le Cotentin…

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