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Louis Vuitton : Escale à Saint-Barthélemy

Publié le Écrit par La Rédaction
Louis Vuitton Photo
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Ourlée de sable blanc, elle est dominée par l'habitation Saint-Louis, une élégante villa d'allure coloniale au beau milieu d'un jardin tropical, qui possède un accès direct sur la mer. Depuis la terrasse, on jouit d'un panorama imprenable sur le chenal qui mène à Gustavia. Quelques îlets volcaniques ressortent de la baie, comme le fait le Pain de Sucre à Rio. Au milieu, des voiliers, petits et grands, amarrés dans une eau turquoise. Il y a de quoi s'imbiber du panorama, à moins de passer directement au shot de rhum La Gloriette à la vanille. Pour un peu on croirait que c'est cette teinte bleu roi qui a inspiré les créateurs de la nouvelle Escale de Louis Vuitton, dont le bracelet en cuir bleu semble reprendre la couleur magique et translucide de l'eau qui baigne la plage de Corossol. Ce n'est guère étonnant quand on sait que la destination fait partie du parcours de la jet-set, avec Saint-Tropez, Ibiza, Courchevel ou Miami. Hormis quelques constructions éparses et le ballet régulier des hélicoptères, presque rien n'a changé ici - ou si peu - depuis qu'un certain Christophe Colomb a découvert l'île de Saint-Barthélemy le 11 novembre 1493, la nommant d'après son frère Bartholomée. C'est en effet au cours de son second voyage qu'il baptise ce caillou de 21 kilomètres. Siècle après siècle, l'île sera prise par les Espagnols, les Français, les Hollandais ou même les Suédois. Dans les années 1950, l'installation du milliardaire américain David Rockefeller catapulte ce petit territoire sur le devant de la scène internationale. D'ailleurs il y a peu, le mythique domaine construit par ce dernier, 52 hectares d'une zone naturelle à Colombier au nord-ouest de l'île, couronné par une villa d'architecte, s'est vendu pour 135 millions d'euros. Dans les années 90, Linda et Steve Horn avaient acquis la propriété à l'abandon.

Le bracelet en cuir bleu semble reprendre la couleur magique et translucide de l'eau qui baigne la plage de Corossol.

Ils viennent de la revendre à un homme d'affaires américain, Adam Sinn. Un joyau unique au monde surplombant un pan entièrement sauvage de l'île, sans autres habitants que des tortues et quelques chèvres, qui suscite une curiosité incroyable. Plus tard, c'est le fameux danseur russe Rudolf Noureev qui y installe sa datcha. Ou encore l'oligarque russe Roman Abramovitch qui s'offre le domaine à Gouverneur, Johnny et Laetitia Halliday qui jettent leur dévolu sur une résidence non loin, ou Bernard Arnault qui s'offre l'hôtel Saint-Barth Isle de France pour le transformer en un hôtel Cheval Blanc. Aujourd'hui, la petite île des Caraïbes au riche passé historique continue d'attirer un tourisme de luxe international et bat des records. La plupart des groupes et restaurateurs que l'on rencontre à Saint-Tropez ou sur les plages de la Méditerranée investissent à Saint-Barth. L'atelier de Robuchon, le Nikki Beach… ne désemplissent pas. Si seulement 12 000 âmes y résident à l'année, ce sont plus de 300 000 visiteurs, américains à 80 %, qui s'y rendent tous les ans, dans les hôtels 5 étoiles ou les villas de luxe. Plages de sable blanc, sécurité, exclusivité, discrétion, temps clément toute l'année, ce petit paradis possède de nombreux atouts qui justifient l'attrait d'une clientèle richissime. Une vraie valeur sûre. Tout comme Louis Vuitton dont les montres depuis une dizaine d'années connaissent un succès qui ne se dément pas. Notamment la collection Escale, lancée en 2014, avec la désormais mythique Worldtime, dotée d'un écran en émail grand feu. L'année suivante, la Time Zone, déclinaison des garde-temps GMT, achevait de consolider l'édifice. Elle a connu de nombreuses itérations depuis, des versions Cabinet of Wonders placées sous le signe de l'animal et des métiers d'art en 2023 ou 2024, ou des versions plus commerciales.

Escale évoque l'univers de l'horlogerie couplé à celui du voyage et invite à de grands périples à travers le monde

Escale évoque l'univers de l'horlogerie couplé à celui du voyage et invite immédiatement à de grands périples à travers le monde. Mais surtout les nouveautés de cet été, plus épurées, offrent enfin une alternative aux autres grandes marques iconiques.

Les équipes ont réussi avec cette nouvelle série à réaliser une montre trois aiguilles sans complication équipée d'un mouvement automatique qui n'en impose pas trop par le look ni par l'épaisseur, mais plutôt par la discrétion et par l'élégance. Avec deux modèles en or rose et deux en platine, décorés de pierres précieuses.

Un revirement très “quiet luxury” qui en même temps demeure un vrai objet d'art. Avec un cadran matiéré qui prend remarquablement la lumière, comme s'il s'agissait de poussière de lune ou de lapizlazuli. Une approche inédite, texturée, avec une attention aux détails et aux finitions qui donne de la profondeur à la lecture de l'heure. L'intégration du cadran et de la glace, les cornes, ont été très subtilement dessinés. Celles-ci ont été voulues comme un clin d'œil aux coins et équerres en laiton rivetées des célèbres malles LV. Il faut admirer la belle ouverture du cadran, la finesse de la lunette qui offre une lisibilité optimale, tout comme les index en or poli qui attrapent le regard par les jeux de lumière qui animent le filet du cadran central et de la minuterie.

Singulière dans son vocabulaire graphique, cette nouvelle Escale de 39 mm de diamètre, les proportions idéales pour tout nomade, traduit de manière horlogère et contemporaine la passion du voyage de Louis Vuitton. Fine, élégante et ultra-moderne, avec ses inspirations Art déco et son tour d'heure argent profond et contrasté, elle incarne la perfection de la nouvelle horlogerie de la marque au monogramme. Et contribuera sans aucun doute à la réputation impeccable dont jouit Louis Vuitton dans le temps, à des tarifs qui, quoique élevés, sont loin d'être indécents. Très Saint-Barth en somme, cette idée que ce qui est exceptionnel n'a pas de prix. Une autre manière de dire que quand on aime on ne compte pas et de définir notre propre échelle du temps.

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