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Panarai X Luna Rossa Prada Pirelli : La chasse aux focs

Publié le Écrit par La Rédaction
Panerai X
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2017. Panerai fait son entrée dans le milieu très fermé de l'America's Cup en devenant partenaire officiel de la compétition et sponsor d'Oracle Team USA et de Softbank Team Japan. Deux ans plus tard, la route de la marque horlogère italienne de manufacture suisse croise celle de Luna Rossa Prada Pirelli. L'association s'impose comme une évidence tant elle incarne l'ADN de Panerai, ses ambitions et le lien historique qui l'unit avec le milieu maritime. Longtemps sponsor-titre du Classic Yachts Challenge, la Maison, qui a fait l'acquisition en 2006 du plan Fife de 1936 Eilean, fait ainsi le choix de l'innovation et de la modernité. « Le Classic Yacht Challenge évoque l'esthétisme, le lifestyle et l' élégance inhérents à la voile classique, l'America's Cup met l'accent sur la compétition, la performance et l'innovation , avance Jean-Marc Pontroué, CEO de Panerai. Le Classic Yachts Challenge reste un chapitre important de l'histoire de Panerai, qui reflète une période à laquelle notre objectif était de capturer le lifestyle italien et l' élégance maritime. Au fil de son évolution, la marque s' est orientée vers le sport et la performance, des aspects en phase avec notre mission de concevoir des instruments fiables pour les héros des temps modernes. » Depuis, le partenariat avec Luna Rossa Prada Pirelli, qui incarne l'héritage, les valeurs et la philosophie de Panerai, joue un rôle déterminant dans l'élaboration de son image de marque. « L'esprit de compétition, la quête d'innovation et la résilience des marins reflètent nos aspirations à l' excellence, à la précision et à un design unique dans le domaine de l'horlogerie », précise Jean-Marc Pontroué, qui ajoute que cela renforce la reconnaissance de la marque et sa résonance émotionnelle auprès de ses clients du monde entier.

En six ans, Panerai a développé des collections de montres techniques en s'inspirant des matériaux et technologies utilisés sur l'America's Cup. Parmi ces pièces conçues en collaboration avec les membres de Luna Rossa Prada Pirelli : la collection Submersible Luna Rossa ou encore la Submersible Tourbillon Luna Rossa Experience Edition.

Limitée à 20 exemplaires, cette dernière, dont le boîtier en Carbotech fait écho à la fibre de carbone qui compose majoritairement l'AC75 italien, permettra à ses heureux propriétaires de vivre une expérience unique à Barcelone lors de la finale de l'America's Cup. « L'évolution de la collection Luna Rossa a été naturelle : au fil des ans, nous avons présenté plusieurs montres au sein de nos collections Submersible, Luminor et Luminor Due. La personnalisation est devenue de plus en plus subtile, avec, entre autres, le bracelet iconique Luna Rossa . » Les meilleurs exemples sont la Submersible QuarantaQuattro Luna Rossa PAM01466 et la PAM01543, dotées de Ti-Ceramitech. Présentées à Watches & Wonders Geneva 2024, elles ont été fabriquées en recouvrant certaines pièces de céramique. « Ce processus, en particulier la céramisation des pièces en acier pour réduire considérablement les frottements, améliore l'efficacité et la vitesse des bateaux de course. Il a été habilement adapté et intégré au monde de l'horlogerie.

Après sept années de recherche et de développement méticuleux, Panerai a déposé une demande de brevet pour un procédé de céramisation du titane par oxydation électrolytique au plasma. En résumé, chaque montre de la collection incarne les valeurs communes d'aventure, de dynamisme et d'audace, tout en contenant un haut niveau de technicité », précise Jean-Marc Pontroué.

Le partenariat avec Luna Rossa Prada Pirelli incarne l'héritage, les valeurs et la philosophie de Panerai.

Le partenariat entre Panerai et Luna Rossa Prada Pirelli « ne se résume donc pas à un logo sur la voile de l'AC75, c'est un vrai partenariat technologique », rappelle Max Sirena, skipper et directeur du team italien. Les deux entités travaillent en effet le plus possible main dans la main.

« Parfois, la technologie est très similaire au niveau des matériaux utilisés. Il y a beaucoup d'échanges de technologie et de brainstorming qui mènent à un produit final. J'ai visité la manufacture il y a plusieurs années, c' était intéressant de voir toute la technologie utilisée dans un boîtier aussi petit.

On aimerait y retourner avec nos ingénieurs pour voir si l' on peut transposer certains savoir-faire sur le bateau, qui vole sur une toute petite surface. Plus on pourra la réduire et plus le système qui contrôle certaines parties du bateau sera petit, plus vite on pourra aller. Je pense que l'on peut apprendre beaucoup d'eux », ajoute-t-il. « On a travaillé avec Panerai sur les matériaux en partageant notre technologie notamment en matière de carbone. Il y a des similarités avec l'industrie horlogère. On doit minimiser les systèmes qui bougent l'aile le plus possible, comme un horloger qui veut ajouter de nouvelles fonctionnalités à ses montres doit les faire tenir dans un tout petit boîtier », abonde Gilberto Nobili, Operations Manager & Mechatronics Coordinator du team.

Les marins ont une relation particulière au temps. En effet, « dans la voile, tout est une question de timing, que ce soit d'un point de vue management à terre ou en course. Il faut tout anticiper longtemps en avance quand on prépare une campagne America's Cup. On part de la date de la première régate et on fait le chemin inverse pour savoir quand il faut construire le prototype, recruter l' équipage, produire les voiles… Chaque étape doit être terminée dans les temps , souligne Gilberto Nobili. On doit tout séquencer pour être prêts et synchronisés pour le départ. » Ce que confirme Max Sirena : « Chaque fois que tu t'engages dans la Coupe, le compte à rebours commence. Le respect du timing est la seule manière d'atteindre son objectif. On voudrait toujours acheter du temps, mais comme dans la vie, ce n'est pas possible, peu importe votre richesse. » Si aujourd'hui, tout est informatisé, avoir un partenaire horloger reste important pour les teams.

« Chaque marin porte une montre à bord, on parle en UTC. On se bat contre un adversaire pendant la régate, mais tout ce qui se passe avant est minuté », conclut Gilberto Nobili.

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