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Lou Doillon : La montre d’une parisienne

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Lou Doillon : La montre d’une parisienne
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Souriante, le visage encadré par une magnifique chevelure savamment désorganisée et contrôlée par une casquette, Lou Doillon nous raconte ses relations avec ses montres… et celles des autres. Si elle porte aujourd'hui la nouvelle version de la célèbre Baignoire de Cartier (photo), ce n'est pas sa première belle montre. « Ce n'est pas non plus ma première montre tout court qui était une Flik Flak, ou un truc comme ça, avec laquelle j'ai appris à lire l'heure. Ce petit bout de plastique a d'ailleurs déclenché en moi une énorme angoisse qui me poursuit encore à présent. Celle de la peur du temps qui passe. » La première belle montre de Lou est la Baignoire originale, celle qui a été lancée en 1958 à l'ovale cintré inimitable. Offerte par sa mère, Jane Birkin, pour ses 18 ans, elle n'est pas tombée immédiatement sous son charme et l'a échangée contre une Tank Américaine. « À l' époque je rêvais de masculinité et de rigueur.

Le carré de la Tank répondait à cette attente. » Aujourd'hui, Lou s'en veut énormément d'avoir échangé ce cadeau. Elle a évolué, ses goûts également et elle succombe littéralement devant l'ovalité de la Baignoire qui semble adoucir le temps. Elle la porte depuis plusieurs mois. « Je suis fidèle aux montres, j'en change, c'est vrai, mais je les porte pendant de longues périodes, j'aime les choses qui restent. » Cette Baignoire est un bijou avec lequel elle joue et en dissimule le cadran à l'intérieur de son poignet comme pour, une fois de plus, faire en sorte d'oublier que le temps passe encore et encore. Même si Lou aime les montres vintage des années 30, elle réalise qu'elle entretient en fait une vraie relation avec Cartier depuis son plus jeune âge. « Cartier accompagne ma famille et moi-même depuis longtemps. Pour célébrer l'amour et les grandes occasions ! Il y a bien entendu la Baignoire de mes dix-huit ans, mais également la Panthère offerte par mon amoureux pour mes 40 ans. Je me souviens aussi du bracelet et de la bague sertis de saphirs de mon père (Jacques Doillon, NDLR) , offerts par ma mère.

Lou Doillon Photo
© DR

Il ne les quittait jamais et jouait avec lorsqu'il était à son bureau. Dernièrement, dans un documentaire consacré à maman, on la voit sur un tournage avec une Baignoire. Et il y a aussi cette Tank Française que mon père a beaucoup portée. J'adorais lui prendre, elle était trop grande pour moi mais je passais des heures à jouer avec sa boucle déployante. Lorsqu'il la reprenait, j' étais fascinée pas le geste qu'il faisait afin d'ouvrir la boucle, d'enfiler sa montre et de la renfermer sur son poignet. Un geste inoubliable comme celui d'une femme qui enlève son clip d'oreille pour répondre au téléphone ou d'un homme qui remontre chaque matin sa montre mécanique. » Lou aime les montres et ce qu'elles représentent. Un bijou parfait qui raconte celui ou celle qui le porte, un objet précieux, lié à la transmission, au souvenir. Une extension du corps qui donne du style… En revanche, elle n'aime pas en offrir !

« J'ai offert une seule fois une montre et la personne concernée l'a perdue dans l'heure. Je ne renouvellerai pas l'expérience (rires). » Alors nous nous contenterons de lui offrir des montres et pourquoi pas une à son nom ? Sa mère a bien un sac qui porte son nom, alors pourquoi Lou n'aurait pas une montre qui porterait le sien ? La Baignoire pourrait être rebaptisée la “Lou”. Une idée à soumettre à Cartier…

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