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Les montres de George

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Les montres de George
© Fred Merz
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George aime les belles choses en général et sait les mettre en valeur. Lorsque l'on déambule dans son appartement lové sur les berges du lac Léman, on y admire de l'art contemporain, des antiquités et autres curiosités. Mais il y a un de ses thèmes de prédilection qui prend la vedette, l'horlogerie. Car en authentique Genevois qui se respecte, parmi les passions de cet homme d'affaires toujours pressé figurent les montres de poche. Elles font en effet partie de sa vie depuis son adolescence. Il a à peine 13 ans et il ne rêve pas d'un skateboard, d'une paire de sneakers ou d'une quelconque tablette. Sans hésitation aucune, il s'offre une montre de poche, un modèle en argent, très classique. Ce sera la première de sa collection. « Je m'en souviens comme si c' était hier. C'est en traînant au marché aux puces de Plainpalais à Genève, un mercredi après-midi en sortant de l' école, que je suis tombé dessus. Après l'avoir contemplée, manipulée, le marchand me l'a cédée pour 60 francs suisses. J'étais trop content. Ce jour-là j'ai réalisé que cet objet représentait parfaitement mon intérêt pour la mécanique et la haute précision. »

Aujourd'hui, George possède une trentaine de montres de poche, en majorité des grandes complications, qui font partie de son quotidien. Non pas parce qu'il les porte toutes et tous les jours, elles sont beaucoup trop fragiles, mais car elles sont exposées dans son appartement. On pourrait presque dire qu'elles sont mises en majesté tant il aime et sait mettre les beaux objets en valeur. « Je les vois plusieurs fois par jour et je continue de les admirer, je ne m'en lasserai jamais, elles résument le génie horloger. » Ainsi, carillon, répétition minutes, automates, chronographes à rattrapante... trônent dans un meuble hybride, à mi-chemin entre bibliothèque et vitrine, réalisé sur mesure par son décorateur d'intérieur. La collection est alignée à hauteur d'yeux, éclairée comme une œuvre d'art et protégée derrière un verre blindé. Les pièces sont disposées sur des socles chinés par George en Angleterre, dorés pour les montres en or jaune, argentés pour celles en argent, or blanc ou platine. Une superbe mise en scène dont notre collectionneur se félicite.

« Je les vois plusieurs fois par jour et je continue de les admirer, je ne m'en lasserai jamais, elles résument le génie horloger. »

« Toutes ces merveilles étaient enfermées dans un coffre au sous-sol de ma banque, quel dommage. Grâce à mon récent déménagement et au talent de mon décorateur, je vis désormais avec, c'est génial. Ça me permet aussi de les partager avec mes proches par exemple à l'occasion d'un dîner. On en parle, je leur donne des explications, j'en fais sonner une, j'anime l'automate d'une autre, on en manipule certaines. .. » Contrairement à la majorité des collectionneurs, George ne vit pas sa passion en solitaire et aime l'évoquer avec le plus grand nombre.

Il nous parle ainsi de son modèle favori, une répétition minutes en or jaune signée Ulysse Nardin, de la curiosité de sa collection, une montre à automate érotique de la fin du XIXe siècle, de la finesse du travail d'émail d'un modèle oignon provenant d'Angleterre ou de la dernière arrivée. Celle qu'il a réalisée lui-même, comme un grand, en suivant un des cours d'horlogerie Initium. « Pendant une journée vous entrez dans la peau d'un horloger.

Les montres de poche sont beaucoup plus créatives, inventives et font appel aux métiers d'art, sans oublier leur aspect sensuel.

Une expérience unique qui vous permet d'assembler une montre de A à Z. Dans mon cours tout le monde a fait une montre-bracelet, j'étais le seul à faire une montre de poche. » Même s'il reste encore un peu de place dans son meuble, George n'achète plus de montres de poche pour le moment mais il garde les yeux grands ouverts et nous confie qu'il pourrait très facilement se laisser séduire par une Cartier Couteau de 1920 au style pré-Art déco.

Une passion qui ne s'est pas étendue vers les montres en général, même s'il porte une magnifique Patek Philippe Calatrava en répondant à nos questions. « Les montres de poche sont très différentes des montres-bracelets. Elles offrent un visuel direct sur le mouvement. Il suffit de les retourner et de les ouvrir. Elles sont beaucoup plus créatives, inventives et font appel aux métiers d'art. Mais surtout elles sont physiques, tactiles. Toutes en rondeurs, lourdes, massives, c'est un plaisir de les toucher. J'irais même jusqu'à dire que c'est un plaisir sensuel... »

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