Jean-Pierre Gagick : gentleman diver

Ce n'est plus un secret. Depuis tout petit, Jean-Pierre Gagick entretient un lien très fort avec la mer et particulièrement la Méditerranée. « On peut dire que je suis né sous et sur l'eau » explique le présentateur vedette de l'émission Auto Moto sur TF1. « Mon père a longtemps vendu des voitures à Cannes notamment pour les firmes Alfa Romeo, Ford ou Honda. Comme moi plus tard, il était féru de sport automobile et m'emmenait assister à des courses comme le Grand Prix F1 de Monaco ou le mythique Rallye Monte-Carlo. Mais par-dessus tout, il adorait aussi la pêche en mer et a toujours possédé un bateau à moteur pour s'adonner à son passe-temps favori, nous raconte celui qui entame une quatrième saison en tant qu'animateur d' Auto Moto. Je garde des souvenirs de longs week-ends passés aux îles de Lérins dans les années 70 à bord de sa petite embarcation à cabine. Cela ressemblait à quelque chose comme un Chris- Craft. Mon père taquinait le poisson de longues heures sans beaucoup naviguer. » À cette époque, son papa se contente de voguer à bord d'une frêle embarcation. « À mon grand regret, il a toujours préféré les bateaux de taille modeste propulsés par de petits moteurs », ironise notre passionné de vitesse qui participe régulièrement à des rallyes historiques et vit professionnellement à 200 à l'heure !

Années 90. Jeune journaliste et collaborateur de nombreux médias (L'Équipe TV, Canal +, Eurosport puis TF1), Jean-Pierre Gagick ne résiste pas à l'idée de passer son permis bateau à quelques encablures de la célèbre Croisette. Plus tard, il profite de ses congés sur la Côte d'Azur ou des tournages sur le littoral méditerranéen pour tester quelques beaux esquifs. « Sur l'eau, je me sens toujours bien, je suis 100 % relax ! On le dit souvent mais la mer demeure l'un des derniers espaces de liberté. Pas de stops, pas de radars, pas d'embouteillages, pas de limitations de vitesse, à condition bien sûr de respecter la réglementation maritime en vigueur. Sur la route, tu ne peux plus rien faire ! » Il suffira d'un tournage TV entre Monaco et Saint-Tropez pour vite s'en apercevoir. « Lorsque nous avons organisé cette improbable confrontation entre une Ferrari et un semi-rigide Nuova Jolly de 50 pieds, j'ai compris que le concept du Grand Tourisme si cher aux années 60-70 avait complètement disparu de la route, reconnaît-il. On croise les doigts mais en bateau tu peux encore vivre ce sentiment. » De là à ajouter “Bateau” à Auto Moto , il n' y a qu'un pas que Jean-Pierre ose franchir épisodiquement. « Cela m'a toujours tenu à cœur d' évoquer la mer dans notre émission. Le bateau et l'automobile sont deux univers assez proches au final. D'ailleurs, les mécaniques des embarcations sont souvent issues du monde automobile. Et les bateaux sont des objets d'exception, à la fois fascinants et beaux à filmer ! » Une préférence ou un coup de cœur ? « Un jour, mon ami Alex Vantaggioli, de la concession AJC Boat aux Issambres dans le Var, m'a convaincu de tester une nouvelle génération de semi-rigides. Les Nuova Jolly par exemple. Venus d'Italie et très en vogue sur la “French Riviera”, ces luxueux pneumatiques en taille XXL représentent ce qui se fait de mieux dans leur catégorie. C'est vrai, j'en étais resté au petit Zodiac, utilisé essentiellement pour la plongée ou la pêche. Avec parfois un look de bidasse ou militaire, les nouveaux semi-rigides ne sont pas forcément les plus belles unités du monde face à des day-boats à la mode comme les VanDutch par exemple, mais ils offrent un excellent confort et ne tapent pas dans les vagues ! »

Aux commandes l'été dernier d'un Prince 38 CC motorisé par deux puissants hors-bord Suzuki de 350 chevaux, l'animateur TV jubile : « Le look, le passage en mer et le confort au mouillage du Nuova Jolly, c'est assez incroyable ! » Rien à redire non plus sur l'équipement, l'accastillage et les performances du bolide des mers. « C'est vraiment le bateau idéal pour des sorties à la journée entre amis ou en famille. » Et d'ajouter : « Certaines coques rigides affichent la beauté d'une Rolls-Royce mais n'offrent pas le confort d'une Rolls-Royce. Vous m'avez compris ! » Et la voile ? « C'est vrai, j'ai un faible pour le bateau à moteur mais je reste totalement admiratif des marins qui s'apparentent à des pilotes de course et demeurent parmi les derniers aventuriers des temps modernes ! » À l'occasion d'un autre tournage pour Auto Moto , Jean-Pierre Gagick a navigué plusieurs milles en Bretagne à bord de l'Ocean Fifty de Sébastien Rogues. En 2021, le skipper baulois a remporté la Transat Jacques Vabre sur le trimaran “Primonial”. L'idée ? Un duel entre cette F1 des mers et un Range Rover Velar.

« Nous avons enregistré les plus longs plateaux T V d'Auto Moto, se souvient encore notre héros du jour, natif de Cannes. Près de 19 minutes contre 12 habituellement. Personne n'y croyait vraiment », mais le show dominical réalisera une excellente audience. Preuve que l'eau salée “matche” bien avec le bitume ! « L a course au large dépasse l'univers du sport. C'est fascinant ! C'est une vraie aventure humaine. Hisser les voiles ou régler un piano. La voile de compétition, c'est finalement aussi une histoire de mécanique », confirme notre collectionneur de sneakers.

Cet automne, l'animateur TV scrutera de près les exploits de son ami Sébastien Rogues au départ de la Route du Rhum mais n'écarte pas l'idée d'un nouveau tournage à bord d'un motoryacht. Toujours une belle histoire de mécanique !