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George Clooney X Omega Speedmaster : La star qui rêvait de la lune

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George Clooney X Omega Speedmaster : La star qui rêvait de la lune
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Personne n'a oublié la campagne de publicité Omega dans laquelle George Clooney, portant blouse et loupe d'horloger à l'œil, pose pour l'objectif du grand photographe Greg Williams. Peu de passionnés savent pourtant que cette photo fut réalisée lors d'une visite des ateliers de la marque pendant les premières années de la collaboration entre l'acteur et la manufacture de Bienne. Ce jour-là, la star oscarisée s'est bel et bien mise à l'établi. « Je pense que les gens d'Omega étaient un peu inquiets lorsqu'ils ont vu mon niveau technique, raconte Clooney en plaisantant. Ils ont même dû penser : ouais, laissons George jouer un peu… » L'initiation horlogère terminée, l'équipe d'Omega ne peut que constater l'évidence, la vedette de cinéma a réussi à assembler trois ou quatre mouvements de montre pour de bon ! Il ne l'avait certes jamais fait auparavant mais, dans la famille Clooney, l'histoire d'amour avec la marque ne date pas d'hier. Dans les années 70, son père et son grand-père avaient déjà une Omega au poignet quand le petit George babillait encore au berceau. « Mon père a porté une Omega pendant des années, raconte l'acteur. Alors, quand j'ai commencé à travailler pour la marque en 2007, je l'ai appelé pour le prévenir. Il est allé chercher sa montre au grenier. Il l'a remontée et elle marchait toujours ! Je l'ai donnée à Omega, qui a eu la gentillesse de la réviser. J'ai ainsi pu la rendre à mon père pour son anniversaire. » 

George Clooney Photo
© DR

Plus précisément, c'est la conquête de l'espace qui rapproche vraiment George Clooney de la firme suisse. En 1969, le jeune George n'a que huit ans lorsque Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchent sur la lune. Les deux astronautes deviennent rapidement ses héros. Comme de nombreux enfants de l'époque, il ne nourrit qu'un rêve, voyager un jour dans l'espace. « C'était vraiment une période fantastique, se souvient l'acteur. Nous connaissions tous les noms des astronautes par cœur, nous mangions même la même chose qu'eux… Un jour, en vacances, nous sommes même allés jusqu'à la ville d'origine de Neil Armstrong, nous voulions simplement la voir de nos propres yeux.

Mon père a porté une Omega. Quand j'ai commencé à travailler pour la marque, je l'ai appelé et il est allé chercher sa montre au grenier

Les astronautes symbolisaient une époque où notre monde avait soif de défis. Une époque où nous pensions être capables d'aller plus loin, d'atteindre les étoiles. Les astronautes incarnaient ce qu'il y avait de meilleur et de plus courageux. » Autant dire que la Speedmaster que portent les chevaliers volants devient vite un Saint-Graal pour le jeune impétrant. D'autant que la Moonwatch est précédée par sa réputation. Personne n'ignore ce que la NASA a fait endurer aux marques qui prétendaient à l'espace. Les plus célèbres des chronographes ont même dû subir la torture des derniers outrages, afin de savoir s'ils seraient dignes de voler aux poignets des astronautes. Les batteries de tests appliqués sont sans pitié. Une seule montre sort finalement du lot. Elle est capable de résister aux vibrations, aux chocs, aux températures extrêmes et au vide évidemment sidéral : la Speedmaster.

« Normal, cette montre n'a pas été conçue initialement pour accompagner l'homme dans sa conquête spatiale », explique-t-on à Bienne, chez Omega. « A l'origine, elle avait été développée pour résister aux violentes contraintes de la course automobile. Lorsqu'elle monte à bord de la cabine Apollo, elle est d'ailleurs parfaitement identique au modèle créé en 1957 et prête à tout pour son voyage en apesanteur. » Six décennies plus tard, la Speedmaster est toujours utilisée pour les missions spatiales. On la retrouve même au poignet de Thomas Pesquet ; le spationaute français portant de son côté une Speedmaster Skywalker X-33 animée par un mouvement quartz à compensation thermique, développé par l'Agence Spatiale Européenne (ESA). « Tous les gamins de l'époque connaissaient la montre des astronautes, se souvient Clooney. Certains objets, comme les montres, sont des objets cultes qu'il faut absolument avoir. Si ces choses-là viennent à changer, ça peut vous briser le cœur. Nous avons certes besoin de technologies, comme nos téléphones, mais posséder un grand classique, c'est autre chose, c'est une question de sentiments. »

Nous avons besoin de technologies, mais posséder un grand classique, c'est autre chose, c'est une question de sentiments

Est-ce pour cette raison que George Clooney a endossé si souvent la combinaison d'astronaute au cinéma ? Il y a des chances. Peu importe finalement comment naissent les rêves ou perdurent les légendes. Cinquante ans plus tard, le gamin rêveur est devenu une star planétaire. Un Carry Grant 2.0. Et chaque matin, lorsqu'il choisit sa montre Omega du jour, il paraît qu'il fait toujours le même geste en l'ajustant au poignet : il regarde vers le ciel.

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