Café Racer de marque

Laverda 750 SFC

La famille Laverda, constructeur d'engins agricoles avant de passer à la moto, devient très célèbre en Italie dès la fin des années soixante en développant des motos de fortes cylindrées. Un moteur twin parallèle quatre temps de 650 cm3 est mis au point en 66 et devient vite un 750 cm3 dès 1968, sous le nom de SF pour Sport et Frein ! En effet Laverda construisait ses propres freins à cames quand les autres constructeurs employaient des éléments d'autres marques. Une version plus rapide et plus légère est réalisée sur cette base et devient donc SFC (pour compétition).

Le modèle présenté ici est un de ceux commercialisés à destination des compétiteurs désireux de s'inscrire dans les courses de production 750 ou pour rouler sur route. Le moteur, un twin parallèle légèrement basculé vers l'avant, est installé sous un cadre minimaliste et a un rôle porteur. Cette machine est donnée pour 72 chevaux et dépasse largement les 200 km/h, une prouesse pour l'époque. Dès 1971, la SFC remportera de nombreuses courses d'Endurance et bâtira sa réputation sous la couleur fétiche orange, aux mains de pilotes tels que Brettoni, Gallina ou Angiolini.

Ducati 750 Super Sport

Débutée en 1970 par la construction d'un twin transversal 750, la carrière du moteur Ducati dessiné et conçu par Fabio Taglioni dure encore aujourd'hui. Première d'une longue série de motos sportives et légères, cette 750 Super Sport est née en 1972, après la victoire de Paul Smart et la deuxième place de Bruno Spaggiari aux 200 miles d'Imola sur une 750 de l'usine. Son esthétique si racée et particulière est en partie liée au placement de son bicylindre 750 ouvert à 90° placé en long dans un cadre treillis ouvert. Donné pour 70 chevaux, cette 750 ne pèse que 180 kilos.

Avec ses culasses dont l'arbre à cames est entraîné par des couples coniques, apparaît le rappel desmodromique des soupapes sur un twin, la marque de fabrique des moteurs Ducati. Pour gaver tout ça, des carburateurs Dell Orto de 40 mm sont retenus. Le cadre peint en vert métallique, le réservoir en fibre avec niveau apparent, le tête de fourche gris métal et vert sont autant de signes de reconnaissance de cette Diva qui évoluera en 900 cm3 très rapidement.

Harley-Davidson XLCR 1000

En 1977, Willie G. Davidson, le petit-fils d'un des fondateurs de la marque américaine, présente cette sportive à la presse. Le concept est plutôt bien accueilli et ce Café Racer construit sur la base du Sportster 1000 “fonte” avance de sérieux arguments. Le bloc, un twin en fonte d'acier, est promis pour 68 chevaux à 6200 tours ! Une valeur jusqu' alors inconnue sur les Harley. On annonce 227 kilos et une vitesse de pointe de 180 km/h ! Pourtant le moteur n' est pas une nouveauté et cette H-D n' est pas aussi légère et véloce que ses concurrentes. S' ensuivra une carrière très courte de deux ans et le modèle ne sera produit qu' à 3130 exemplaires environ.

Fort joliment dessinée, cette moto symbolise parfaitement la vision de l' époque sur ces machines transformées pour faire la course d'un café à l' autre… Sur le plan esthétique, les goûts de chacun parleront mais on peut noter que les codes inhérents à ce style sont respectés à la lettre. Depuis, elle est devenue un véritable collector, un culte.

Norton 750 Commando

Conforme au règlement FIM pour les formules 750, ce racer Norton, construit sur la base des Commando, était une sorte de compé-client de la période où Phil Read et Peter Williams étaient pilote de l'usine en championnat du monde 750.

Avec son habillage racing et son coloris jaune chrome, elle ne sème pas le doute quant à ses destinées. Dotée d'un bloc délivrant 70 à 75 chevaux à 7500 tours, cette moto était capable de 216 km/h. Pour obtenir un tel résultat, les recettes de préparation de la mécanique employaient des soupapes plus grosses, un taux de compression plus élevé, un arbre à cames 3S et une boîte Quaife, des gros carbus Amal Grands Prix à cuves séparées… plus quelques artifices bien utiles. Diffusée très confidentiellement auprès des pilotes et de quelques amateurs fortunés, c'est de nos jours une Norton des plus recherchées… et des plus admirées.

1000 Vincent Egli

Dans les années 70, les HRD Vincent étaient réputées comme les motos les plus rapides qui soient et revendiquaient 200 km/h ! Fritz Egli, un artisan suisse reconnu pour la qualité de son travail sur les motos, décide d’améliorer sa Vincent, jugée trop lourde et peu agile sur circuit. Il développe alors une partie cycle de son cru pour accueillir le twin anglais en conservant le principe de moteur porteur cher à la marque. Une grosse poutre supérieure est l’élément principal qui accueille l’huile et une triangulation arrière supporte la selle, le tout est réalisé dans des tubes d’acier Reynolds, le must de l’ époque.

Un bras oscillant agit sur l'amortisseur placé en position centrale. Pour l'avant, une fourche téléscopique de qualité est retenue. Ainsi la machine perd quelques quarante kilos et gagne surtout un bien meilleur comportement dynamique. Racée, élégante et très aristocratique, cette moto est toujours construite en France par les ateliers Godet.