French Moto - Stellar : l'alu s'emballe

On ne présente plus les French Monkeys. En revanche, on vous présente French Moto, les French Monkeys, mais avec un nouveau nom. Une nouvelle identité donc et plein de projets sous la selle. Pour le préparateur lyonnais qui existe depuis 2012, c'est une histoire de famille : la boutique a été créée par Lionel, le padre, ancien motoriste automobile, et Florian, le fiston, l'artiste de la famille.

Thibault, le cadet, à rejoint le team par la suite, pour développer le côté numérique de la chose (boutique en ligne et réseaux sociaux). Spécialiste Royal Enfield, l'équipe est ouverte à toutes les marques pour des projets allant du café racer au scrambler, en passant par le bobber ou le bratstyle.

Interceptor 650 : la néo-rétro ultime de French Moto

C'est un projet très particulier que nous présente Florian aujourd'hui : « On a voulu se détacher ponctuellement des demandes client, qui nous imposent un cadre, pour donner vie à un projet qui nous trotte dans la tête depuis 10 ans. » L'idée : transformer une Royal Enfield Interceptor 650 en un engin néo-rétro haut de gamme. « On connaît très bien l'Interceptor, on en a déjà fait une quinzaine. Celle-ci est la plus aboutie de toutes les motos qu'on a pu faire dans notre atelier. »

Avec cette préparation, French Moto démontre son savoir-faire dans la préparation haut de gamme. Ce qui saute aux yeux, c'est d'abord ce carénage tout en aluminium, très pur, très fin aussi : « On a crayonné le design. On a ensuite fait appel à Jake Apiata, le spécialiste de l'aluminium, c'est la troisième moto qu'on fait avec lui. Il a commencé par concevoir l'échappement, parce que sur cette moto, c'est ce dernier qui conditionne le design. Les carters latéraux qui enveloppent les échappements ne sont pas là juste pour faire beau, ils protègent les jambes du pilote des hautes températures des tubes. »

Vient ensuite le carénage en aluminium, qui représente beaucoup de travail : « Il a créé tout le squelette avec des fils qu'il a brasés pour les souder, ensuite il y a tout le travail de formage de l'aluminium qui prend énormément de temps. Là, il s'agit de soudure au chalumeau avec apport de matière via une baguette d'aluminium pour qu'on ne voie aucune soudure et qu'il n'y ait pas de déformation au niveau des fixations des pièces entre elles.»

Stellar : néo-rétro, mais futuriste

À côté de cet artisanat d'excellence, on trouve dans ce projet beaucoup de modernité comme le prouvent ces deux écrans intégrés au réservoir qui font office de compteur et compte-tours. Thibault, qui a dessiné ces cadrans et leur interface graphique, nous explique qu'une petite phrase différente s'affiche à chaque arrêt de la moto. Une cinquantaine de messages a été intégrée au module de contrôle. So cute.

Autre élément marquant de cette Stellar, la partie éclairage, moderne et minimaliste, qui crée une personnalité forte à la moto : « J'ai toujours été un grand fan de cinématique d'éclairage. On a créé des feux diurnes de position qui s'inspirent des films de science-fiction de notre enfance. » Le choix des bracelets a été fait pour offrir une position de conduite sportive au pilote et renforcer le look café racer.

Étonnante, la selle en bois est faite dans un bloc de tilleul : « Je suis un ancien ébéniste (NDLR : Florian a été Meilleur Ouvrier de France en tournage à bois), ça me tenait à cœur. Il m'a fallu une semaine pour sculpter cet arrière. Je l'ai teinté en anthracite légèrement pailleté. » Revenons dans la technologie avec ces amortisseurs inédits, et exclusifs, de la marque Nimbus : « C'est extrêmement rare dans le milieu de la moto, il s'agit de suspensions 100 % à air. Le confort est bluffant, on a l'impression d'être sur un tapis volant. »

Pour parfaire le style de la machine (et faire disparaître les étriers dorés), le freinage fait désormais appel à des disques et étriers signés Beringer. Cette prépa a demandé plus d'un an de travail... Elle fait partie d'une lignée de motos destinées à être gagnées par tirage au sort. À l'heure où vous lirez ces lignes, une certaine Géraldine survole les routes de France avec la tête dans les étoiles…

Il m'a fallu une semaine pour sculpter cet arrière. Je l'ai teinté en anthracite légèrement pailleté.

Thibault