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Tag Heuer Carrera Chronosprint X Porsche : 911 à l’Heuer

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Tag Heuer carrera chronosprint X Porsche : 911 à l’Heuer
© Thomas Vollaire
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Le calendrier a parfois d'heureux hasards. La Porsche 911 fête le soixantième anniversaire de son lancement cette année (même si elle a d'abord été présentée sous le nom de 901), et il en va de même pour la collection TAG Heuer Carrera. Les deux maisons ont bien sûr collaboré à de nombreuses reprises au fil du temps, et le partenariat devrait se poursuivre longtemps encore. Mais nous nous arrêterons aujourd'hui sur la dernière-née, baptisée TAG Heuer Carrera Chronosprint x Porsche, et déclinée en version acier à boîtier argenté ou or à cadran beige. Une référence aux 50 km/h recommandés en ville tels qu'ils apparaissaient sur les compteurs des Porsche dans les années 70-80... C'est la première citée qui fait plus particulièrement l'objet de notre attention aujourd'hui. Nous avons donc affaire à un chronographe dont le boîtier de 42 mm de diamètre, pour 14,9 mm d'épaisseur, abrite le calibre automatique TH20-08, évolution du TH20-00 lancé au salon Watches & Wonders 2023. Le maintien au poignet est assuré par un bracelet noir en cuir de veau estampillé… 911, bien sûr.

Pour célébrer ce cousinage, nous avons logiquement fait appel à une splendide “grenouille”, en l'occurrence une 2.2 T qui porte encore beau malgré ses plus de cinq décennies au compteur. Porsche aime d'ailleurs à rappeler que plus de 70 % des voitures qu'il a produites sont encore en circulation, ce qui représente à notre sens la meilleure illustration de ce que doit être le développement durable. Et si les 125 ch de notre monture n'ont rien d'ébouriffant a priori, rappelons que ce joli monstre d'acier - les éléments de carrosserie en aluminium étaient alors réservés aux 911 E et S, plus musclées - pèse à peine plus d'une tonne, et que ses six cylindres s'ébattent joyeusement sans le moindre dispositif antipollution qui viendrait en brider les envolées. En d'autres termes, ça fume, ça vibre et ça vit ! Pour profiter pleinement de ce bel équipage nous mettons le cap sur la vallée de Chevreuse, à quelques minutes au sud de Paris. Ce parc naturel de 65 000 hectares, où les chevaux - les vrais - s'épanouissent dans un paysage qui fait parfois penser à l'ouest américain avec ses grands arbres, mais sait aussi évoquer la Suisse dans les zones où le relief se fait plus marqué, sert d'écrin à certaines des plus belles routes d'Île-de-France.

De l'une à l'autre des 55 communes du domaine, des milliers de virages. Nos amis motards ne s'y trompent d'ailleurs pas, qui aux beaux jours sont des dizaines à mettre le cap ici. Notre balade, réalisée par une douce et humide journée d'automne, période où les arbres ont le bon goût de se parer des mêmes teintes jaune orangé que notre 911, se concentre sur la partie est-sud-est, des Essarts-le-Roi à Bullion en passant notamment par Auffargis. Un village que l'on traverse en ayant une pensée pour l'immense Robert Benoist. Ici vécut cette véritable légende du sport automobile de l'entre-deux-guerres, vainqueur de dizaines de courses (dont Le Mans 1937), et qui avec ses amis pilotes William Grover-Williams (premier vainqueur du GP de Monaco en 1929 sur Bugatti) et Jean-Pierre Wimille, s'illustrera dans la résistance avant d'être arrêté et torturé par la Gestapo. Déporté à Buchenwald, il y trouvera la mort en 1945. Un livre palpitant a d'ailleurs été consacré à ces héros, The Grand Prix Saboteurs (signé Joe Saward), qu'il serait judicieux de traduire un jour en français. À quelques kilomètres de là, on passe devant la somptueuse abbaye des Vaux-de-Cernay, belle endormie récemment reprise en mains par le Paris Society de Laurent de Gourcuff, et dont les portes se sont récemment rouvertes après deux années de travaux. Fondé en 1118, ce monastère cistercien aux airs de cottage britannique, longtemps propriété de la famille Rothschild qui l'avait sauvé de la ruine, compte désormais trois restaurants dont le plus remarquable est le réfectoire des moines, destiné à accueillir des brunchs dominicaux qui vous transportent instantanément à Poudlard. On n'oubliera pas non plus, à quelques minutes de là, une escale au Jardin sucré de Cernay-la-Ville, qui avait notamment remporté le premier prix au Championnat de France de macarons en 2014. D'autres distinctions suivront, parmi lesquelles ce prix du pâtissier 2021 décerné à l'Omnivore Food Festival 2021. Pendant la dégustation de ces quelques douceurs, l'œil s'attarde sur le boîtier et ses nombreuses références automobiles.

Ce sous-cadran à 6 heures qui rougeoie à partir de 50 ? Une référence à la limite de 50 km/h de vitesse recommandée en ville telle qu'elle apparaissait sur les compteurs des Porsche dans les années 70-80. Le cadran à 9 heures qui rutile à partir de 6,8 heures ? Là, c'est une référence directe au compte-tours et à sa zone rouge à 6 800 tours/minute, seuil à ne pas franchir pour la santé du vilebrequin, et par conséquent pour l'ensemble du moteur. Un moteur qui, malgré son âge élevé et sa conception ancienne, ne demande pourtant qu'à prendre des tours, justement. Rechignant à une conduite souple, sur le couple, il réclame d'être cravaché pour régaler. Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, il fait bon rouler dans les parages. Détail amusant, le manque de précision de la direction autour du point milieu oblige à d'incessantes corrections, et les mouvements que le conducteur doit alors imprimer au grand volant répondent directement à ceux de la masse oscillante en forme de volant à trois branches visible à travers le fond de verre du boîtier. Bref, rouler à bord de cette 911 ancienne représente, et de loin, la meilleure façon de “nourrir” en énergie cinétique ce somptueux chronographe qui de performance fait profession.

Remerciements Cyrille Van Belleghem - Centre Porsche Velizy ... et une autre au compte-tours dont la zone rouge à 6 800 tr/min indique le seuil à ne pas franchir pour la santé du vilebrequin.

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