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48 heures à St-Tropez : Panerai hisse haut

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48 heures à St-Tropez : Panerai hisse haut
© Thibaut Mortier & Frédéric Brun
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Saint-Tropez est une réalité à géométrie variable. Même la géographie y cultive les paradoxes, puisqu'il s'agit d'une presqu'île. Ce port de Méditerranée n'est pas tout à fait le même que les autres. N'est-il pas d'ailleurs le seul de ce littoral à s'ouvrir sur le couchant ? Un tropisme qui permet aux marins de prendre l'apéritif en bronzant. Il faut sans doute conseiller d'arriver à Saint-Tropez en fin de journée.

Des chemins de traverses permettent toujours de goûter au Saint-Tropez authentique

L'avenir y appartient toujours à ceux qui se couchent tard. Nous lui emboîtons le pas, pour un séjour hors du temps, dédié à y goûter le meilleur d'une culture provençale authentique et préservée. “Authentique”, Saint-Tropez, de qui se moque-t-on ? Bien sûr, comme le Docteur Jekyll, l'endroit a aussi sa face sombre. Étrangement, c'est désormais la plus connue. Peut-être parce que c'est la plus voyante. Évidemment, il y a les plages privées, inondées de champagne, où les additions font plus mal que les coups de soleil. Et, le soir, des demoiselles plastifiées, juchées sur des talons criards, en perpétuel mouvement vers quelques fiestas hurlantes, y croisent le flot de badauds en bermudas arpentant l'alignement des bateaux à étages faisant croire à un nouveau projet immobilier. Les yacht people aiment s'entasser. Sur les hauteurs, une certaine intelligentsia recrée son habituel parisianisme estival dans des villas dans “Les Parcs”. Pour être en vue, elles doivent prétendre être bien cachées. Un entre-soi fait de mondanités. Cette année, il est conseillé de se pâmer devant le roman de Judith Houssez, intitulé Châteaubriand à Saint-Tropez. Prière de lire entre les lignes : c'est une satire.

Pourtant, les chemins de traverse existent. Les impeccables ruelles colorées du village sont en pente douce. La nature avoisinante est luxuriante. La douceur de vivre reste à portée de main. Seules les cigales ont le droit de troubler le silence des chaudes heures de sieste. Prendre un peu le large est recommandé. L'idéal est de pouvoir le faire à bord d'Eilean. Pieds nus sur le pont de teck du grand deux-mâts, la frénésie ambiante devient résiduelle. L'anxiété n'a plus le droit de cité. Souriant et discret, l'équipage s'affaire aux manœuvres. Le voilier blanc se faufile hors de la darse encombrée de méga-yachts. Celui couleur d'ardoise appartiendrait, dit-on, à Giorgio Armani. Le name dropping est un sport local. Des brioches à la fleur d'oranger de chez Sénéquier complètent un bon café à l'italienne. Certains débats continuent de faire rage : faut-il préférer les sandales tropéziennes de Rondini ou celles de K.Jacques ? Stefano est à la barre du navire construit en 1936 en Écosse par le chantier Fife et propriété de Panerai depuis près de 25 ans. La maison horlogère a profité d'une escale tropézienne de son ambassade itinérante pour faire découvrir ses nouveautés. Difficile de ne pas associer visuellement le brillant des cabestans bien astiqués à la très raffinée Radiomir Quaranta Goldtech, dont le boîtier est taillé dans un alliage d'or rose spécifique, comprenant du platine et du cuivre. Coup de cœur aussi pour la Radiomir California au cadran California Kaki et au boîtier de 45 mm en Brunito eSteel subtilement vieilli, ou pour les nouvelles Radiomir à calendrier annuel, ou la Radiomir Otto Giorni à l'autonomie d'une semaine. Ce serait la durée idéale pour un séjour à l'hôtel de la Ponche, le plus discret des palaces du village. Françoise Sagan l'avait annexé. Agrémenté d'une table raffinée, il a bénéficié d'une rénovation habile. Une adresse “pour ceux qui savent”. Saint-Tropez est aussi une destination gourmande. Les becs sucrés continuent d'y traquer la meilleure des tartes tropéziennes

Les gourmets se donnent rendez-vous tôt le matin au marché aux poissons. Coquillages et crustacés y volent la vedette. Si le déjeuner se conçoit les pieds dans le sable, à la plage des Salins, celle des Graniers ou, côté Pampelonne, à Tahiti, les connaisseurs savent qu'il faut, le soir, grimper à Ramatuelle pour dîner à l'italienne chez Francesca Alessi et Paolo Amadori, à La Forge. Les derniers verres se prennent, bien sûr, au balcon du bar du Sube, quartier général des marins tropéziens. Demain, il suffira de tirer quelques bords vers la baie des Canebiers, à bord d'Eilean, pour que le vent et le silence reprennent possession des esprits. Vitesse ou lenteur sont soudain des notions relatives. Une distorsion du temps toute tropézienne, et qui n'est pas pour déplaire à la marque horlogère italienne, toujours habile à se propulser dans le futur sans rompre les amarres avec ses racines nautiques.

Où résider ?

Hôtel de la Ponche

5 rue des Remparts laponche.com

Où déguster ?

Bar de l'hôtel Le Sube

15, quai Suffren hotelsubesainttropez.com

La Forge de Ramatuelle

11, rue Victor Léon, 83350 Ramatuelle laforgederamatuelle.fr

Plage des Salins

340, chemin des Salins lessalins.com

Plage des Graniers

lesgraniers-sainttropez.com

Que rapporter ?

Des sandales

Rondini 18, rue Georges Clémenceau rondini.fr

K. Jacques 28, rue Henri Seillon kjacques.fr

Une tarte tropézienne

Marcel et Cavazza 29 bis, rue Georges Clémenceau

La Tarte Tropézienne place des Lices

Aux Deux Frères 3, rue des Commerçants

Une montre Panerai

Chez Frojo Saint-Tropez Place de la Trav. de la Garonne. frojo.com

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