S'abonner

Wheels ans Waves Italy : d’une côte à l’autre

Modifié le Écrit par La Rédaction
Wheels ans Waves Italy : d’une côte à l’autre
© courtesy of Wheels and Waves
Couverture complète sur mise-en-avant

Que peut-il y avoir en commun entre le Pays basque et la Toscane ? Vous ne voyez pas grand-chose. Nous non plus. .. a priori. Bien sûr côté basque, il y a bien de l'eau et des montagnes. Du côté italien c'est idem. Mais les étendues aqueuses y sont bien différentes, voire opposées. Dans le sud-ouest de la France c'est un océan très vivant, remuant, explosif et caractériel parfois et chez nos voisins transalpins, une sorte de très grand lac peu généreux dans ses marées alternatives. Biarritz est sans conteste le berceau du surf en Europe, mais l'Italie n'est pas en reste. Ne dit-on pas que les adeptes de la glisse et des vagues sont partout chez eux sur la planète, dès lors qu'un peu de houle favorise leur élégante pratique ? Et si le surf est une nation qui s'épanouit aux quatre coins de la planète, la moto en est une autre. Fort bien représentée chez nos amis transalpins, créateurs de machines incroyablement belles et performantes. Alors s'il y a des oppositions réelles entre ces deux régions - on pense à la barrière des langues et aux différences climatiques - il y a aussi plein de points communs et de ponts culturels. Surtout, on trouve en ces deux contrées de charme la même joie de vivre, le même engouement pour la gastronomie et la fête. Et c'est auprès des organisateurs du Wheels and Waves que nous trouvons la réponse à ces questions qui n'ont pas vraiment lieu d'être...

En effet, c'est en 2022 que le rassemblement basque, fort prisé de tous les fans européens (et d'ailleurs), a décidé de jeter des ponts vers l'Italie. Sur la côte de Toscane, près de Viareggio. À Lido de Camaiore. Curieuse idée pensez-vous, vu que pour le surf la côte méditerranéenne ne semble pas la plus indiquée. À moins d'avoir de vraies tendances Brice de Nice, ce n'est certainement pas sur les rouleaux du spot que vous allez décrocher la une de Surf Session. Détrompons-nous cependant. En Italie il y a une vraie scène surf, une belle culture de la bécane et surtout un bel esprit joyeux. Que ce soit dit. Surtout quand c'est Jérôme Allé, un des piliers et des organisateurs de notre rassemblement national et préféré, qui l'affirme. Et il ne dit pas que ça, quand on l'interroge sur ce choix d'avoir fait voyager son événement hors de nos frontières basques. 

Au Wheels & Waves, quel que soit le lieu, on retrouve les essentiels d'une communauté tournée vers le ride et le fun

« En fait l'idée nous plaisait depuis déjà quelques années. Faire voyager le Wheels and Waves à travers la planète, ça nous donnait envie. Il y a eu une édition en Californie, nous sommes allés au Japon. .. pourquoi pas l'Italie. Sans compter que lors de notre événement de juin, nous voyons chaque année une forte population italienne se déplacer vers la côte atlantique et qu'ils sont pour certains fidèles au rendez-vous depuis longtemps. À force, nous avons tissé des liens forts avec des builders, des riders et quelques surfers. Tous nous sollicitant pour que nous allions organiser chez eux une fiesta comme celle qu'ils aiment au Pays basque. Il a fallu mettre ça sur pied. ça n'a pas été chose aisée mais nous y sommes parvenus. L 'an passé a eu lieu la première édition et comme tout avait très bien fonctionné, on a remis le couvert cet automne. » À travers ces quelques mots, on peut voir que Wheels & Waves a su rassembler au fil des années une vraie communauté autour de la culture du ride, qu'il soit sur l'eau, sur les rampes de skate ou durant les courses organisées telles l'enduro vintage, the race of the lord ou El Rollo. Sans compter, comme le précise Jérôme, « l'art ride qui est sans aucun doute au cœur de cette manifestation le lieu primordial. Celui où se réunissent tous les courants d'une culture ouverte sur cet univers. Et en Italie il en est de même. Bien que la fête se déroule sur trois jours au lieu de cinq comme à Biarritz et que les participants soient nettement moins nombreux, on constate le même engagement et la même ferveur qu' à Biarritz. ».

Un propos que ne nieront pas ceux qui ont fait le voyage en octobre dernier, qu'ils soient venus des environs ou aient roulé plusieurs jours pour s'y rendre. Tous témoignent d'une ambiance exceptionnelle, sans conteste teintée des bonnes vibrations des premières éditions à Biarritz, et liée à une plus faible fréquentation favorisant un aspect plus intimiste. Constatation que fait aussi Jérôme en affirmant : « À Biarritz désormais, la fête est immense et se déroule sur des lieux éloignés les uns des autres. Le village reste au cœur de l'action mais on ne retrouve pas grâce à l'unicité d'un lieu, comme au Lido, cette intensité et cette intimité que nous avons pu redécouvrir en Toscane. Ce qui nous laisse à penser qu'il faut peut-être s' en inspirer. .. » On sait grâce à lui et à ses confidences que d'autres pays, comme l'Argentine, le Brésil mais aussi des pays du nord de l'Europe, seraient heureux d'avoir eux aussi leur Wheels and Waves.

Il ajoute : « Nous sommes sollicités par beaucoup de pays. Ce n'est pas si facile d'accéder à ces demandes mais ces projets sont très tentants. On y réfléchit et on noue des contacts. Le plus délicat dans ces perspectives est de trouver les lieux où nous pourrions nous installer et d'avoir sur place les relais indispensables. C'est une gageure à chaque fois et cela nécessite beaucoup de préparation. .. » Des propos qui sans être promesse laissent entrevoir un avenir radieux et international pour ce meeting qui au fil du temps est devenu comme une marque de fabrique, un style unique de rassemblement œcuménique. Love, surf and ride deviendra sans doute un leitmotiv mondial et on s'en félicite. Enfin on félicite surtout ceux qui en ont eu l'idée et le talent pour le faire vivre et rayonner.

Mentionnés dans cet article

Écrit par La Rédaction
Partagez cet article partout

Dernières news sur mise-en-avant

Petites voitures électriques 2025 : les citadines urbaines qui révolutionnent la mobilité

Petites voitures électriques 2025 : les citadines urbaines qui révolutionnent la mobilité

Les petites voitures électriques ont longtemps été perçues comme des seconds véhicules ou des solutions de niche.

David Richards : le Goliath du sport auto

David Richards : le Goliath du sport auto

L'ancien copilote d'Ari Vatanen, champion du monde des rallyes 1981, est devenu un des acteurs majeurs du sport auto, aussi bien en WRC avec les Subaru qu'aux 24 Heures du Mans en GT avec Aston Martin, sans oublier la F1 avec BAR ou le Dakar avec Dacia. Par Alexandre Lazerges.

Bulgari x MB&F : sciences friction

Bulgari x MB&F : sciences friction 

C'est sans aucun doute LA montre la plus ovniesque de l'année. Une pièce d'exception par son audace créative et son design, autant que par sa mécanique. Rencontre avec les hommes derrière la Bulgari X MB&F Serpenti, qui viennent d'une autre galaxie. Par Aymeric Mantoux.

Moritz Bree : flower power

Moritz Bree : flower power

Moritz Bree n'a pas attendu le nombre des années pour démontrer que rien n'est impossible. Du haut de ses 20 ans, ce jeune Autrichien à déjà quelques préparations à son actif. Ne suivant aucun autre courant que le sien, voici sa SR500 flat track psychédélique. Par Ethan Valentin.

Édouard Golbery : Édouard aux mains d'argent

Édouard Golbery : Édouard aux mains d'argent

Marin, comédien, chanteur, musicien, amateur de sports de glisse, Édouard Golbery aime explorer des domaines aussi variés que passionnants. Portrait d'un coureur au large atypique, qui rêve un jour de s'aligner au départ du Vendée Globe. Par Servane Dorléans.

Kevin Venkiah : le Crésus de Mauritius

Kevin Venkiah : le Crésus de Mauritius

Collectionneur aux mille métiers et autant de souvenirs, ce financier mauricien offre matière à savourer le temps qui passe inexorablement et affiche une passion des cadrans peu commune. Par Emmanuel Galiero.

Couverture complète sur mise-en-avant >

Sur le même sujet

Moritz Bree : flower power

Moritz Bree : flower power

Moritz Bree n'a pas attendu le nombre des années pour démontrer que rien n'est impossible. Du haut de ses 20 ans, ce jeune Autrichien à déjà quelques préparations à son actif. Ne suivant aucun autre courant que le sien, voici sa SR500 flat track psychédélique. Par Ethan Valentin.

Triumph Bonneville T120 édition limitée : un morceau d'Elvis

Triumph Bonneville T120 édition limitée : un morceau d'Elvis 

Les adorateurs d'Elvis Presley ont dorénavant leur moto, une Triumph Bonneville T120 en édition très limitée. Ça ne les aidera pas à chanter comme Le King, mais ils pourront fièrement rouler sur un bout d'histoire. Par Ethan Valentin.

AMP Motorcycles : vent de fraîcheur

AMP Motorcycles : vent de fraîcheur

Un avis de grand frais est attendu par la façade est, près d'Offenbach, en Allemagne. Sortez votre plus belle combi, prenez votre planche de surf et enfourchez votre scrambler made in AMP. Crème solaire conseillée. Par Ethan Valentin.

Brough superior Dagger : en action

Brough Superior dagger : en action 

Sculptée dans les plus nobles matières, la Dagger s'affiche comme le fer de lance de la production de Brough Superior modernes. Le constructeur toulousain puise toujours dans les riches racines britanniques de la marque pour nourrir son inspiration. Par Sébastien Joulas.

French moto - stellar : l'alu s'emballe

French Moto - Stellar : l'alu s'emballe

Difficile de reconnaître la Royale Enfield Interceptor qui se cache sous cette futuriste jupe d'aluminium. Le projet Stellar démontre le savoir-faire de French Moto, 50 % artisanat, 50 % technologie, 100 % passion. Par Ethan Valentin.

Hound motorcycle : un m'Hound* à part

Hound motorcycle : un m'Hound* à part

Perdu dans les vallons des Deux-Sèvres, Hound Motorcycle est un lieu, avant d'être un atelier moto. Un petit univers sur lequel règne un homme de valeur et de sincérité. Visite chez Gaétan Caquineau, un personnage aussi authentique que les motos qu'il propose, répare et commercialise en grande honnêteté. Par Philippe Canville.