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Confessions d’un horloger du siècle

Modifié le Écrit par La Rédaction
Confessions d’un horloger du siècle
©Linkedin/@vincentbonnaud

« Je m’appelle Vincent Bonnaud, j’ai 31 ans et je suis originaire de Valence. » Ainsi commence l’histoire, son histoire. Ce jeune trentenaire, dont les photos sont rares comme un jour de pluie au Sahara, aime la solitude, les autos classiques, la campagne drômoise et le mystère dont il entoure sa personnalité. Il aime aussi les montres.

Vincent Bonnaud Photo
©Vincent Bonnaud, l'horloger du siècle/Linkedin/@vincentbonnaud

En 2021, il a fondé la maison horlogère BND Watches qui propose des montres au look néo-rétro et au rapport qualité-prix imbattable (546  euros). BND, telles les trois consonnes de son nom. Intrigant, insolite, décalé. Comme l’est son parcours. « Ma passion est née quand j’ai pu acheter mes premières montres mécaniques, commence-t-il. Peu après mes 20 ans, j’ai acquis une Rolex 16610 LV qui m’a fait basculer dans le monde horloger et m’a permis de tisser un réseau auprès des marchands et des collectionneurs. Un réseau qui m’a aidé à organiser des repas horlogers autour de la passion de l’automobile ancienne, mon autre passion. »

Et puis, le coup de foudre. « C’est l’achat d’une Rolex 16014 de 1981 pour mes 25 ans qui a marqué un tournant. C’était la première fois que j’achetais une montre avec un verre en plexiglass et le charme a opéré immédiatement. Cette pièce dégageait une force d’âme. L’idée de créer ma propre marque de montres d’inspiration vintage est arrivée dans la foulée, à 27 ans. »

Plusieurs raisons le poussent alors à franchir le Rubicon, dont l’envolée spéculative des prix de certaines pièces vintage. Il vend la totalité de sa collection et s’autofinance. Le prix à payer pour être libre. « Je ne voulais pas dépendre d’associés, ni de banquiers, ni d’une plateforme de financement participatif explique-t-il. J’ai travaillé seul pendant deux ans avec l’aide de deux amis horlogers. » Le plus complexe ? Le design. « Je voulais rendre hommage aux modèles de plongée des années 50 et 60 sans tomber dans le déjà-vu. Je voulais aussi que ma montre automatique soit simple, fiable et lisible. Ce qui justifie la présence uniquement de mon logo et de l’ancre sur le cadran. »

Trois modèles en acier voient le jour, en 39,5 mm : trois séries de 150 pièces, toutes disponibles sur le site internet de la marque. « Ma clientèle est majoritairement constituée de collectionneurs, glisse-t-il, mais, en 2024, je ne m’interdis pas quelques évolutions pour toucher un public plus large tout en conservant mon ADN. » À suivre, donc.

Écrit par La Rédaction
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